18 févr. 2007

ETAPE 16 FIN

Voilà ça fait plus de deux mois qu'on est rentré de voyage, en y travaillant un peu tous les week-end j'ai réussi à terminer le blog et y mettre toutes les photos que je voulais.

Après la dernière étape, on a encore passé une journée à marcher en ville.

Puis le soir; on a discuté le prix du taxi avec Michaël, car il fallait payer 800 roubles pour qu’il nous conduise à l’aéroport et il ne nous en restait que 797… On lui a donc filé un Kinder Bueno. Le transfert à Moscou c’est effectué sans encombres, même si nous n’avions que 3h pour récupérer les bagages, changer de terminal et refaire le check-in. Tout a été tellement vite qu’on a faillit prendre un vol plus tôt à st Petersbourg mais ils nous ont récupérés alors qu’on passait la sécurité…

A Moscou, je me suis énervé une dernière fois, sur le gars qui vendait des pizza, je lui demande si on peut payer par visa, il me dit oui, visa, master card comme vous voulez, et au moment de payer, je lui tend ma carte, et là il me désigne l’ATM derrière moi !... MAIS NOOOONNNNNnnn….

Après l’avion, le retour à Budapest et voilà :-)

ETAPE 15 L'Hermitage

Ce matin levé tranquille, on a bien compris que comme le soleil ne se lève pas avant 10h pas besoin de se pousser hors du lit, même Timi l’a compris. Mais voilà hop levé, et une amorce de ciel bleu et de soleil. On décide donc de faire les 2km qui nous séparent de l’ermitage à pied en prenant le chemin des écoliers.11h30, on arrive à l’ermitage. Quelle file, déjà que je traîne Pierre, qui n’est pas motivé, derrière moi. Je sens bien que cette file va lui donner envie de faire demi tour. Moi je me demande si je vais céder à sa volonté ou imposer la mienne.

Mais il est cool et ne rechigne pas, donc je n’ai pas à m’imposer. Il se met gentiment dans la file, pendant que je vais voir s’il n’y pas moyen de resquiller dans l’avancée. Effectivement il y aurait eu moyen, mais comme maintenant lui il est dans la file avec Timéa, je ne vais pas le planter là ;-) Je les rejoints, mais lui non plus n’a pas perdu son temps, outre le fait que la file ne semble pas plus mal pour faire des photos de la place, il écoute la conversation de son voisin de derrière qui s’est fait aborder par une guide. Pierre a ce défaut mais parfois c’est utile. Le deal est le suivant, on paye un supplément de 100 roubles et elle nous fait rentrer direct, pas de file, pas d’attente, pas d’embrouille. A peine la décision prise, nous voilà au vestiaire, où l’on reçoit pas moins de 5 plaquettes pour tout notre bardaf. Petit plus, la guide parle français. Alors on se dit, de toute façon on n’aura pas le courage de faire les 600.000 tableaux du musée, autant prendre un guide pour aller à l’essentiel et pas regarder un extincteur comme si c’était de l’art moderne

Pierre est conquis, il doit admettre que ça valait le détour, ils ont ici absolument tout ce que vous pouvez me citer comme peintre que vous avez en tête. Ca donne dans le désordre et de manière non exhaustive : Matisse, Rousseau, Picasso, Monet, Cézanne, Michel Ange, Raphaëlo, Botticelli, Van Gogh, Mucha, … et une floppée d’artistes russes au nom imprononçable, ainsi que les portraits sous différents angles de tous les Romanovs.

Après quoi, il est 14h. Heureux de l’avoir fait comme ça, sans s’en dégoûter, en ayant autant vu les peintures que le musée et en ayant appris un bout d’histoire de Russie, on a une petite faim et Timéa a grandement besoin d’un biberon. Pierre me tire vers un kebab. Où qu’on soit dans le monde, il y a toujours un kebab. Là, même si les frites sont molles, la viande est bonne et la petite passe très vite dans les bras des filles qui font le service, ce qui lui permet une visite de l’arrière cuisine.



Comme nous l’a suggéré notre guide, nous nous dirigeons vers l’Eglise du sauveur sur le sang versé. Rien que le nom donne envie, non ? C’est une église orthodoxe, du genre de Basile le Bienheureux mais à Saint Petersbourg. Celle-ci elle est connue pour ses mosaïques intérieures. D’ailleurs, on dit SA mosaïque par ce que tout l’intérieur est UNE mosaïque. Pierre me lit la feuille, sur laquelle il est stipulé qu’il a fallu 12 ans pour faire la mosaïque, et qu’elle a été récemment restaurée pendant 27 ans. Ben ça va vite de créer un puzzle, par contre, pour le refaire une fois que toutes les pièces sont par terre … La mosaïque fait 7000m², et comme me le calcule Pierre, vu qu’une pièce de mosaïque fait plus ou moins 1cm² ça fait un puzzle de pas moins de 70 millions de pièces. Ben c’est lui l’ingénieur, si vous voulez voir s’il s’est pas trompé, je vous laisse calculer.

Mais ce qu’on en retient surtout, c’est que c’est vraiment impressionnant !

On voulait arrêter la journée là, car demain on a prévu une marche dans la ville. 5h de marche au programme. Seulement voilà, même si on était au lit tôt, Timéa en a décidé autrement. D’abord on décide de la laisser pleurer un peu. Mais quand ses pleurs commencent à nous glacer le sang, on va voir ce qui se passe. Elle nous regarde les yeux gonflés pleins de larmes, le regard dans le vague, elle semble effrayée par quelque chose. Dans nos bras elle ne se calme pas facilement même au bout de 21 esquimaux (7x la chanson des 3 esquimaux sur la banquise) alors que normalement 6 esquimaux sont largement suffisant. On ne sait pas pourquoi, elle a 35°C de température alors que nous on sue dans cette chambre. Pour la réchauffer je la mets entre Pierre et moi dans le lit, ce qui lui évitera de crier mais ne nous permettra pas de bien dormir.

Mais marche oblige, on se lève et on traverse la ville en métro pour rejoindre le point de rdv.

Gaëlle porte la petite et on suit la guide vêtue d’une veste jaune fluo. Il n’y a que nous trois à faire la visite. En gros, on reprendra quelques rues que nous avions déjà prises, on passera même au pied de notre immeuble, et le cuirassé que je pensais être le Potemkine ne l’est pas. On apprendra d’autres petites histoires sur des couvents gigantesques, dont un n’a jamais été un couvent parce qu’un ouvrier s’était suicidé sur l’échafaudage, ce qui lors de la révolution d’octobre évita qu’on le fasse exploser… etc etc. Clou de la visite, on passera dans la rue des "Poupées Russes" c’est la rue parfaite, elle fait 22m de large, les bâtiments font 22m de haut de part et d’autre et la rue fait 220m de long. Ce qu’on peut en dire c’est que c’est une rue symétrique, et que ça nous fait marrer de savoir que c’est celle du film. La guide nous a donc fait courir pendant 5h dans la ville, elle a 20ans, fait des études d’histoire mais a surtout fait toute la promenade sans s’arrêter de parler et sur des hauts tallons !

Nous on est mort de chez mort, on va donc manger un petit bout dans un restaurant indonésien. Il est 6h du soir et c’est notre premier repas de la journée.

Aujourd’hui c’est notre dernier jour. Il fait encore noir mais nos corps abandonnent, que se soit moi, Gaëlle ou la petite, on a tous des signes visibles de fatigue. Petit plaisir, ce matin la grincheuse chez qui on loge a eu la bonne idée de nous faire des crêpes ce qui fait très plaisir à Gaëlle. Je n’ai pas le courage d’affronter la ville, ses bruits et ses voitures. Les russes ici ne sont pas plus civiques qu’à la campagne. Quand vous traversez au vert, sur un passage pour piétons avec un bébé, ils vont klaxonner pour que vous vous dépêchiez de peur d’user leurs plaquettes de frein. Le métro, équipé de portes battantes, ne sont toujours pas tenues, mais maintenant on a le truc, on choppe la porte quand elle repasse dans l’autre sens, c'est-à-dire quand son énergie cinétique est nulle alors que son énergie potentielle est maximum. Mais il va falloir qu’on se bouge pour aller voir un ou deux palais…

ETAPE 14 St Petersbourg

Comme tout est cher à St Pertersbourg (il faut savoir qu’en russe, Petersbourg veut dire Tropez) il nous fallait trouver un plan logement. D’un autre côté, après le train, où l’on dort l’un au dessus de l’autre mais séparer d’1m, et l’auberge de jeunesse ou c’est un dortoir. On aimerait bien un truc un peu plus intime, un truc familial où il n’y aurait que nous trois mais chacun à sa place. Pour ce faire on a décidé de loger chez l’habitant. C’est pourquoi Michaël nous attend sur le quai de la gare, c’est chez lui qu’on loge. Il habite un tout petit peu à l’écart du centre ville, dans un appart d’une barre. A l’intérieur c’est russe, papier peint de tissu vert sombre et décoration de poupée, cuisine au carrelage brun.

Michaël est musicien et parle très peu anglais il a dans les 60 ans. Sa femme un rien plus jeune est prof et parle anglais. Et ça se voit qu’elle est prof, plutôt autoritaire, elle ne semble pas sourire, seule Timéa arrivera à lui tirer un regard sympa.

Mais qu’importe on ne fera pas de sociale, on a une ville à visiter et la chambre est bien. Un grand lit et une couverture par terre pour la petite qu’on emballe dans sa gigoteuse. Il y a aussi une cuisine et le petit déjeuner et tout ça se passe simplement. Quand on rentre le soir, Michaël se promène cuisinant avec une paire d’écouteur reliée par un câble de 6 m à la Télé. Ce qui lui permet de suivre sont détective. Elle, toujours couchée, devant la télé du salon nous grogne a good evening.

Premier jour à st pet (ça fait plus classe de dire st pet) on traverse le pont devant un cuirasser qui doit être le Potemkine. Le ciel est gris et le vent souffle. Alors qu’on passe devant des barres soviétiques, je me dis que derrière il doit y avoir la digue avec la mer du nord. Parce qu’en on y pense la mer du nord c’est très communiste comme construction, non ?



De l’autre côté du pont se trouve un fort, on se dit pourquoi pas y jeter un œil, et on y reste au bas mot 4h.

Construit sur une île, le fort renferme une église avec une flèche de 122m tout brillante d’or dans la grisaille. La lumière est à chier pour les photos, mais en plus il fait 3°C et il pleut. Mais bon, on est pas des tapettes, on fait le tour des remparts face à la ville et au vent. Puis on ressort se promener vers le centre. Après 1h de pluie froide, le ciel semble abandonner devant tant de détermination et il arrête de pleuvoir. On se retrouve un peu par hasard sur la perspective Nevsky. Grande avenue de hôtel particulier transformer en magasins chiques à ultra chiques. Même si ça fait un peu autoroute à touriste, ça vaut le déplacement.

Comme ici le soleil se lève à 9h58 et se couche à 16h, pour les photos se seront encore des photos de nuit, surtout que la lumière du jour est pas terrible et que l’illumination la nuit est plutôt pas mal. On tombe aussi sur quelques bâtiments art nouveau, magnifiques.

Ce sera tout pour la journée 8h de marche nous on tué, on fera l’Hermitage demain. On mange avec Michaël et son casque entre nous et on éteint la lumière à 22h.

12 févr. 2007

ETAPE 13 Journée à la con et plus

Alors au matin visite d’un grand marché. Mais comme toute chose à Moscou, tout débute par une visite du métro. On aime tellement ça que parfois on descend du train juste pour prendre le suivant, histoire de faire le tour de la station.

Puis un peu à l'écart du centre ville on tombe sur une banlieue pleine de barre coco. Derrière celle-ci c’est un amas de construction plus kitch les une que les autres, ancienne forteresse, château en carton pâte, et autres. Ça c’est le marché, alors on paye l’entrée 5 roubles, tiens qu’on se dit c’est la première fois que c’est moins cher que ce qui est marqué dans le guide. Devant nous quelques petites boutiques, un peu comme un marché africain s’ouvrent. On se dit qu’on doit être arrivé un peu tôt. Puis on continue à se balader, devant nous de centaines de boutiques sur deux étages dans un labyrinthe d’escaliers, de passerelles, d’allées. Toutes plus vide les unes que les autres, sauf de temps en temps dans cette grande allée déserte il y a une petite vieille qui vend 4-5 poupées russes (on sait d’ailleurs jamais très bien combien elle en vent :-p). Bref on comprend le prix d’entrée et on en sort car les allées qui bordent le marché sont plus animées. Là on achète un peu de bouffe on trouve une vielle qui vend du thé et l’affaire est bouclée.

Bon on revisite le métro, et on suit une promenade en ville. Indiquée dans le Lonely on se dit qu’on va voir des choses, nouvelles. Ben sans le savoir on est en train de refaire le parcourt qu’on a fait hier soir pour trouver un restaurant qu’on a pas trouver, là seule différence c’est qu’il fait jour et qu’on n’ira pas dans un bar a sushi. Sinon c’est kif kif ce qu’on a fait, outre le faite qu’une maison brûle (pas la notre) et que ça nous permet de faire des photos des camions de pompier russe. Devinez quoi ?... Ils sont rouge (bon ok elle est nul celle là).

Après il se met à faire sombre mais pas fatigué pour un sous, on reprend le métro direction la banlieue opposée de celle de ce matin pour visiter cette un parc de plus de 70 pavillon chacun d’eux dressé en l’honneur de quelque chose, à l’époque communiste. Pourquoi je ne suis pas plus précis, ben parce que je n’en sais pas plus donc on va aller voir…

Tout commence par une sculpture à la gloire de l’aéronautique Russe, nos amis les cosmonautes. Ben ta race, ils y vont pas de main morte devant nous se dresse une fusée qui décolle. La sculpture est superbe, c’est une grande traînée de fumée et une fusée au dessus. Très simple en somme, juste que ça fait plus de 100m de haut et que excusé moi du peu c’est tout en titane ! Mais c’est vraiment étonnant la légèreté de cette construction.

Puis c’est plus classique un truc genre arc du cinquantenaire annonce l’entrée du parc. Et là vont se succéder les pavillons, le premier, le deuxième, le troisième, etc… vous avez compris.

Pavillon mon cul, chaque construction est un palais d’exposition à lui tout seul. Tous fort différent ont des qualité architectural impressionnante. Houu je dis à Gaëlle je me réjouis de voir l’intérieur, que j’imagine plein de figure nostalgique du passé, des affiche de femmes la tête haute regardant leur mari porter les drapeau de la révolution sur un fond rouge..

Je pousse la porte et là mazette, la déception.

Chaque pavillon, est remplis de petite cabine en PVC, où l’on vent, playstation, dvd, plus de shreck et autre brol. Brisant tout le charme de l’architecture intérieur que l’on imagine grandiose malgré les chemins de câbles en plastique collé au mur et plafond pour allumé chaque enseigne lumineuse de nos cabines de vente. Ben merde on en a fait 3 sur les 70 tous pareil. Même que plus loin il y un parc d’attraction avec grand roue et double huit… Ben oui tout fout le camp.

D’un autre côté ça vaut quand même la peine d’être vu parce que si non j’y eu pas cru. Et qu’en plus je suis sur que dans 10 ans c’est encore différent…

Le jour d’après on fait plus simple, visite d’un musé d’art grand et sympa, puis petit restaurant Azerbaïdjanais ou que je ne sais pas comment on dit. Là la petite nous fait de la gym à table si bien qu’elle finira par avoir les marques du set de table imprimé sur la figure (ben oui ça arrive quoi). Puis on prend le train expresse en première (y avait plus de place en seconde) pour St Petersbourg. Là nous attend, sur le quai de la gare à côté de la locomotive, Michaël.




ETAPE 12 Moscou

18h, heure de Moscou ! Ça y est, cette fois on est à Moscou, le train s’arrête, les deux gars bourrés qui vomissent dans les toilettes depuis le milieu de la nuit se font réveiller par l’hôtesse.

Nous on est prêt, on peut ranger notre deuxième montre, on est maintenant à l’heure de Moscou après avoir fait nos paliers journaliers.

La petite en écharpe devant moi, nos sacs sur le dos, on se lance dehors !

Il fait super bon +1°c. On se dirige vers la station de métro, marqué par un M rouge lumineux.

Direction un appart, chez une vielle qui aurait des chambre à louer et si pas, des bons plans. Je vous parlerai du métro plus tard car ça fait un chapitre en soi.


On se perd un peu dans la nuit de Moscou, on croise des jeunes et des moins jeunes un peu soûl. Mais il faut dire on est le premier de l’an donc pourquoi pas.

Puis on marche chacun avec 12kg sur le dos et 6kg sur le ventre (Gaëlle l’ordi et les affaires de Timéa, moi avec Timéa).

Voilà un bon 20min qu’on crapahute à déraper sur les dernières plaques de neige qui jonchent le sol. Pour finir dans l’arrière cour mal éclairée d’un building, on trouve une petite sonnette avec le nom qu’on cherche.

On sonne, ça nous ouvre en parlant anglais, et on gravit en suant les 5 étages qui nous séparent d’une porte ouverte. Là on trouve Galina qui est vraiment désolée mais elle n’a plus de lit.

Elle nous conseille une auberge à environ 10min de là. Bon ben on prend hein on a rien à perdre à part un peu de poids…

Et là on tombe chez un Corse, sympa une auberge plein de monde un peu genre auberge espagnole. La petite est aux anges, pas moyen de la mettre au lit, elle veut jouer avec tout le monde et tout le monde veut jouer avec elle.

La télé marche à fond sur MTV hits et on nous offre une salade de pomme de terre. On fait la connaissance des américains, allemands, anglais, mexicains, et autres qui traînent là.

On se prend une douche avec lavage de cheveux et dessous de bras.

Petit matin à Moscou, 7h du mat il fait noir, on vérifie sur www.TV5.org, le soleil se lève à 9h ici… Ha bon.

Vers 10h on a repris le métro (toujours plus tard ok ?). Direction … LE KREMLIN !

Pour tout vous dire, la météo n’est pas terrible ici. Temps gris et puis on a un peu sous-estimé le froid il fait 3°C, mais un petit vent souffle.

On se met dans la file. Définitivement la Russie est le pays de la file. Dans cette file-ci on va tenter d’avoir une entrée pour le kremlin et pour le palais des armures.

30min plus tard on pousse la porte d’une petite cabine en PVC, on demande les tickets et là on nous dis : "ha niet, les tickets pour le palais des armures sont en vente que dans 20min…" Alors on fait comme ceux qu’on savait ce qu’il faisait là. On attend 20min laissant passer les gens qui sont là que pour le kremlin, accumulant derrière nous les gens qui veulent voir ce fameux palais.




25 minutes plus tard on fait la file pour rentrer dans le kremlin, et puis on cherche la porte pour le palais des armures. On la trouve, mais on ne peut rentrer qu’à midi, càd dans 20 minutes. Bon alors on fait la file devant la porte.

A refaire, je pense qu’on aurait pu faire moins de file, mais bon on ne pouvait pas savoir, alors si il y en a que ça intéresse, je peux vous expliquer comment.

Visite du palais des armures, avec tout ce qu’il faut, et chic alors là chic, carrosses, chevaliers, bijoux, toilettes de princesses, trônes de tsar, boîtes à bijoux, vaisselle que même pour un mariage tu la sors pas tellement elle est ouvragée, limite si t’oserais la mettre au mur chez ta grand-mère, d’ailleurs à mon avis c’est pour ça qu’elle est au mur ici… Enfin, on l’a fait quoi je vous passe les détails.

Puis visite du kremlin, succession d’églises orthodoxes plus vieilles les unes que les autres. Ok j’admets je pourrait faire mieux dans la description mais là il est tard et je vais pas vous dépeindre des images centenaires que d’autres ont mit des années à peindre. Je veux dire, ce n’est pas comme le métro, je n’en parlerai même pas plus tard.

Mais la partie du kremlin qui ma mise sur le cul, la voici :

Dans un des bâtiments, il semble y avoir une fête, c’est un bâtiment d’environ 100m de long, nouvelle construction dans l’enceinte centenaire. Le bâtiment fait au minimum 3 étages, tous vitrés. Dedans ça bouge, c’est coloré, et en fait les trois étages sont blindés d’enfants.

Nous parce qu’on voulait voir le palais des armures, on est rentré par derrière et je crois qu’on a, malgré ce que j’en pensais, évité le pire point de vue file.

Mais si on peut rentrer par derrière on doit sortir par devant.

Donc on va à contre sens des gens qui rentrent. Et ce qui rentre ce sont des enfants, tous pas plus haut que trois pommes. Ils rentrent par centaines et à bien y regarder il n’y a pas un adulte avec eux.

Ils se tiennent par la main et courrent vers l’entrée du bâtiment, ce qui m’impressionne c’est qu’ils ont l’air vraiment heureux, pas un n’a l’air effrayé ni ne pleure. De la vraie joie ! Quand je pense que chez nous, nos petits chialent quand ils doivent approcher du grand barbu et se séparer 5m de leurs parents dans une grande surface.

C’est une image étonnante de voir cette horde d’enfant heureux, encadré par des gardes du kremlin en bottes de cuir et manteaux long. J’avais presque envie de leur crier de fuir, revoyant les images de Pinocchio quand il arrive dans son parc d’attraction. Mais il ne faut pas voir le mal partout, on continue à remonter, la file, et on sort du kremlin, et là devinez ce qu’on trouve : Les parents par milliers ! Alors que les enfants continuent tout droit, des hommes en noir avec un brassard orange et un gueulophone, dirigent les parents sur le côté…

Ouaip, heureusement que j’ai vu les enfants heureux à l’intérieur du building, mais ça ressemble quand même fort à de la propagande. On décide de garder Timéa avec nous :-p

Le ciel gris, la fatigue de la petite nuit, nous pousse à faire deux trois courses et à rentrer à l’auberge pour se cuisiner un petit spaghetti et faire un petite sieste.

Le soleil se couchant à 16h, ressortir ce soir voir la ville dans le noir avec les bâtiments éclairés me paraît un bon compromis.

Sortie la nuit on reprend ce métro de fou (je garde encore le suspens parce que ce qui vient est encore mieux).

Direction le kremlin. Oui encore mais cette fois-ci faire le tour de nuit sans faire la file. C’est splendide, cette muraille éclairée, ces tours qui se dressent avec une étoile rouge en verre éclairée.

Et du monde, du monde, alors on se décide, direction la place rouge. La fameuse place rouge, avec la cathédrale de Basile le bienheureux, plus connu comme la cathédrale faite comme un gâteau à la crème avec ses dômes de toutes les couleurs qu’on dirait Hansen et Greetel…


La place est noire de monde, une patinoire se dresse devant le tombeau de Lénine. Celui-ci doit avoir du mal à dormir sous les feux des magasins de luxe et la musique hip hop qui passe à la patinoire.






Après on décide d’aller dans un petite restaurant choisi dans le guide, ce sera 2h de perdues pour en définitive se trouver deux coins de rue plus loin, après avoir fait 4 stations de métro 35 minutes de marche et en définitive ne pas trouver le restaurant. Exténués, on atterrit dans un bar à sushi où pour la première fois du voyage on s’offre une petite bière. La petite nous fait marrer, elle aura même droit à un biberon d’Evian chauffé au mirco-onde.

Et là pour la dernière fois on prend le métro.


Métro avec ses stations de marbres, grandes comme des halls de gare toutes à la gloire d’un peuple beau comme des icônes.

Les statues géantes soutiennent les colonnes. Une rame de métro longue de 60m passe toutes les 2 minutes. Le métro transporte quotidiennement 9 millions de personnes (presque toute la Belgique qui bouge) ce qui fait plus que le métro de New York et Paris réuni ! Les escalators qui descendent sous terre, vous donnent le vertige. D’une raideur non conventionnelle, ils ont une longueur qui dépasse tout ceux que j’ai déjà vu. Dessus une file de gens sur la droite descendent et montent indépendamment de l’heure du jour. Pourquoi ? Simplement parce que les stations de métro sont des abris anti-atomiques. Voilà pourquoi cette grandeur, cette profondeur. Et à y bien y regarder vous pouvez observer les portes qui fermeront la station en cas d’attaque des américains. Il y en a deux types, d’énorme porte à coulisse, genre porte de coffre-fort de 5 m de large et de 3 de haut. On les distingue quand on regarde le sol, un rail en quart de cercle marque la trace de leur fermeture. L’autre modèle se trouve au dessus de votre tête, il est plus discret. Ce sont des portes à guillotine. Maintenant on distincte moins leur taille mais on peu apprécier leur épaisseur, 50cm. Tout est réuni pour un film catastrophe…

Mais en dehors ce ça, chaque station est un musée, il y a celle remplie de vitraux, celles ou 74 statues de bronze reflètent la grandeur d’un peuple, celle ou des mosaïques chantent une ode à l’aviation, celle de la gare avec des lustres des colonnes de marbre des mosaïques, il ne manque que les fauteuils en cuir. Voilà, ça c’est le métro de Moscou qui répand et absorbe les gens comme un animal respire.


Demain sera une journée à la con, mais ça vaut la peine aussi parce qu’une journée à la con en Russie c’est pas pareil.




28 janv. 2007

ETAPE 11 Nouvel an





Aujourd’hui c’est le 31, au programme, bien sur: NOUVEL AN. Mais, on se demande à quelle heure on doit se souhaiter bonne année ?

Bha de toute façon il y a de forte chance pour qu’on dorme tous, peu importe le fuseau horaire.

Mais merci à tous ceux qui m’ont envoyé un sms ça fait toujours plaisir même si on est au bout du monde.

Aujourd’hui est prévu un arrêt de 50 minutes ! Alors on ne va pas rater ça. Gaëlle me dit que c’est dans 15 minutes. Je me prépare, j’enfile mes grosses chaussettes, on met la petite dans sa combi rose, je la mets en écharpe. Pour avoir plus de place je me mets dans le couloir, et là 3 passagers me regardent faire. On est toujours un peu en avance sur eux parce qu’on doit préparer la petite. Je rentre dans notre cabine je ressors dans le couloir mettre mes deux pulls et ma veste. Tous me regardent de plus en plus bizarrement, mais ce n’est pas ça le plus étrange. Il y a autre chose qui ne va pas, le train est censé s’arrêter dans moins de 5 minutes, or comme je vous l’ai dit il n’est jamais en retard, et là il ne ralenti pas.

Un doute s’installe, je rentre dans la cabine, je demande à Gaëlle :" il s’arrête à quelle heure le train ?"

Elle réalise qu’elle s’est empêtrée dans les fuseaux horaires, le train s’arrêtera que dans deux heures… Voilà pourquoi ces regards étranges… Donc me voilà fin près pour dans deux heures. Bon ben j’explique à la petite que ce n’est qu’un exercice, pas d’inquiétude, on est maintenant au point pour dans deux heures.

Depuis qu’on a pris le train on se met tout doucement à l’heure de Moscou. Comme il y avait encore 5h de décalage lors de la montée dans le train et que tous les jours on semble fuir le soleil qui se lève avec notre train, on a décidé avec Gaëlle de reculer de deux heures notre montre tous les matins. C’est un peu comme si tous les matins on faisait un double changement d’heure d’hivers et qu’on pouvait dormir deux heures de plus. Sauf qu’avec la petite ça ressemble parfois juste à une journée deux heures plus longues.

Et deux heures plus tard, voilà qu’on s’arrête pour 50 minutes (vous comprenez la confusion ?). Certains signe aurait du nous mettre la puce à l’oreille.

D’abord il y a du givre sur la vitre de notre compartiment, ensuite dans les toilettes là où il y a un trou dans le sol pour ceux qui se lave, de la glace se forme. Je ne connais pas la température, et je ne sais pas si c’est le froid ou le vent, mais il fait hyper froid. D’abord on se rend compte de rien parce que du train à la gare, le temps d’exposition n’est pas trop long. Ensuite on va faire le tour des petites boutiques au alentour.

Et là on trouve des clémentines du Maroc, des bananes, et un fritekot !

Alors pour nouvel an on se fait un cornet de frite. Pas mauvaise les frites, mais nos doigts gèle littéralement. Au bout de 1à frites je ne sent plus leurs bouts, le reste picote encore un peu et c’est très douloureux. J’essaye de faire une photo mais trop engourdi mes doigts de réponde, plus alors on cours se réfugier dans le hall de gare. Et que fait la petite ? Elle dort contre son papa bien au chaud.

La bouteille de coca qu’on a achetée il y a 3 minutes est gelée. D’ailleurs c’est comique parce qu’ici il vende les boissons dans des frigos posés dehors, comme chez nous, de grand frigo coca avec une porte en verre. Mais par -20°C je sais pas à quoi sert le frigo à mon avis à chauffer la boisson puisqu’une fois sortie du frigo elle gèle.

De retour au train on a deux business menu, c’est comme les soupes chinoises déshydratées sauf qu’il y a un sac en alu qui contient de la viande (un peu comme du Pal faut bien l’avouer) mais merde c’est fête ce soir ! ;-p

Nos petites hôtesses elles, elles ont sorti leur hache. Comme à chaque arrêt, et elles font le tour du train faisant tomber les stalactites et croûtes de glace qui se forment sur les roues et sous le wagon. C’est le même rituel à chaque arrêt, elles balayent l’entre deux porte de la neige qui s’infiltre lorsqu’on roule, et vont casser la glace qui se forme.




Nous on s’installe on mange notre menu et on s’endort.

26 janv. 2007

ETAPE 10 Repartir vers Moscou

31 janvier 2006.

Il est 10h30 pour notre organisme, 7h30 ce qu’on estime être l’heure locale, 6h30 heure de Moscou et donc l’heure du train et 4h30 pour vous.

Gaëlle craque après le petit déjeuner, elle se décide à se laver les cheveux, la petite joue avec son ticket d’avion, le train rentre en gare, après avoir passé un pont sur une rivière gelée, le voilà qui croise une batterie de locomotive à l’arrêt, toutes affublées d’une étoile rouge sur le devant, elles sont alignées sur les rail comme prête à conquérir le pays tous phares allumés. Derrière, le soleil fait son apparition dessinant un dégradé rose pâle à bleu sur la ligne d’horizon. De tous petits flocons dansent dans le ciel.

On a pris le train à Irkutsk, deux jours plutôt. Après avoir passé la nuit dans l’appart de jack on s’est rendu à la gare, pour déposer nos sacs à la consigne. Craignant que ce soit comme en Inde on décide d’acheter le ticket de train. En Inde pas de ticket pas de consigne, pas de consigne pas de consigne. Gaëlle comme à son habitude trouve le guichet adéquat pour les tickets, mais cette fois-ci elle disparaît de mon champs de vision me laissant seul assis à observer le hall de gare, où toute une foule se pousse et se croise, se claquant le porte au nez comme ils aiment le faire.

Un jeune soldat l’air endormis, en combinaison militaire de la jungle (pour rappel tout est blanc depuis 10 jours mais les militaires sont toujours en tenue de jungle aller comprendre) se fait interpeller par deux soldat plus âgés et nettement plus classes. Ils sont habillés de grandes bottes en cuir noir, se tiennent parfaitement droit, ont une chapka grise affublée d’un insigne doré du plus bel effet et portent un magnifique manteau gris droit des épaules aux pieds. Après un contrôle de l’identité du jeune soldat, ils lui font clairement comprendre que ses bottes sont sales que sa ceinture n’est pas droite et à mon avis qu’il sent l’alcool.

A part ça, les gens on fait comme moi, ils ont devant eux toute une série de sac. Le hall de gare est encombré de monde sur le départ ou en attente, mais deux jeunes filles vont nous faire bouger tout ça.

Ce sont celles qui nettoient le hall. Derrière une machine pour nettoyer les sols comme on en voit un peu partout, l’une d’elle fonce fendant la foule comme un brise glace. Poussant les gens de sa brosse rotative et tirant un long câble électrique, qui s’emmêle dans les pieds des passant, derrière elle. Sa collègue, jeune et jolie, mais toutes deux tirent la gueule la suit pour faire les coins dans lesquels les gens se sont réfugiés, les renvoyant au milieu de billard pour mieux se faire attaquer par l’autre. Ha ! C’est un travail d’équipe ! Et à mon avis, c’est aussi utile que de compter les grains de sable sur une plage vu qu’à peine passées, les traces de pieds réapparaissent comme par magie. Moi ça me fait sourire, alors assis sur mes sacs je les regarde s’approcher, me demandant comment avec la petite en écharpe je vais faire pour bouger tout ça… Vous le croirez au pas, la voyant venir à moi, je me lève et lui fait un grand sourire, elle marmonne quelque chose et fait le tour de mes sacs. J’ai bien regarder, avant et après, je suis le seul qui a pas du bouger. Deux possibilités, ou alors elle m’a trouvé super sexy et elle n’attendait qu’un sourire pour égayer sa journée, ou alors elle s’est dit celui là depuis le temps qu’il me regarde faire bouger tout le monde s’il a pas encore compris quand j’arrive c’est pas maintenant qu’il va comprendre…

Gaëlle réapparaît, le train qu’on veut prendre ne roule pas aujourd’hui elle nous à donc pris des places dans un autre, au lieu du 09 on prendra le 01. Il faut savoir qu’au plus le nombre est proche de 01 au plus c’est chic. Notre train cette fois-ci sera LE transsibérien plus connu sous le nom de Rossia.





Alors en attendant, on pause enfin nos sacs à la consigne, et on repart en ville se trouver un cyber, se trouver à manger, faire les courses pour 3 jour et 3 nuits de train et revenir les bras charger d’eau de soupe déshydraté, de couches, de lingettes pour bébé, de lait en poudre, de mandarine, de saucisson, fromage, jambon, twix, thé, lait en boite, jus d’ananas etc…

Notre train est enfin annoncé, c’est sur le quai N°4 qu’il arrive dans l’autre sens que celui qu’on croyait. Wagon numéro 2, couchettes 25 et 27, nous voilà installé.








Le soir c’est dans des draps beiges ultra doux marqués Rossia en lettres satinées qu’on se couche. Petit bémol il y a de la techno russe en musique de fond. Simple je me penche et coupe le haut parleur de la cabine. Mais voilà alors que je lis mon livre Gaëlle me dit : "t’entends ?" et de fait en tendant bien l’oreille, je perçois version mixé techno russe, je vous le donne dan le mil : LA DANSE DES CANARDS ! Alors là je suis d’accord avec Gaëlle je dis NON ! Je me lève et vais couper le haut parleur dans le couloir, mais à ma surprise celui-ci est coupé. Sur ce Gaëlle se lève et va chercher l’hôtesse. Au même moment le train redémarre et avec lui les différents bruits mécaniques. L’hôtesse arrive et comprend que Gaëlle dit musica niet ! Alors elle lui sourit et tourne le bouton que j’avais déjà mis sur zéro. Gaëlle essaye de lui faire comprendre que ça marche toujours et ferme la porte enfermant l’hôtesse un peu surprise dans la cabine. Et lui dit niet niet niet en montrant le haut parleur. Celui-ci entre deux chansons ne pipe mot comme pour nous narger ! La fille rouvre la porte et s’en va. A peine la porte fermée la music revient… HAAArg ! Gaëlle rouvre la porte rattrape la fille la renferme dans la cabine et lui explique de pas bouger. Elle dit musica, puis monte sur la banquette et pause son livre devant le haut parleur, et là NIET MUSICA ! et bingo la gentille demoiselle comprend et s’en va. Je ne sais pas ce qu’elle a fait mais de fait nous n’avons plus eu ni danse des canard ni cœur de l’armée russe.

Depuis, le temps passe tranquillement. On joue avec Timéa qui parle à tout le monde et à déjà fait le tour de tout les bras féminin du wagon. De temps en temps on va acheter un thé à l’hôtesse, on n’utilise pas celui qu’on a apporté. C’est plus rigolo d’avoir une belle tasse en fer aux blasons du train.

Les arrêts de 20 à 30 minutes rythment la journée, alors c’est l’occasion d’habiller Timéa, de la prendre dans nos bras. On sort tous les trois, prendre l’air frais, très frais. Gaëlle cherche à manger, moi je prends quelques photos de trains, de la gare ou des gens. Quand j’ai de la chance on s’arrête près d’un passerelle, me permettant d’escalader les marches 4 à 4 et d’avoir une vue d’ensemble. De là je peux voir les toits des wagons qui fument et les gens qui traversent les rails. Ici pas obliger de prendre la passerelle on peut sciemment traverser les rails de train. Un panneau bleu vous conseil de ne pas traverser sous un wagon ni devant une locomotive en marche.

Gaëlle revient avec des denrées, parfois bonnes parfois pas du tout. On a jeté les beignets genre croustillons qui dégoulinaient le gras et étaient farci aux choux aigre. J’ai adorée l’espèce de crêpe dur fourrée au caramel mou. On a raté les écrevisses car on était trop indécis.

Entre les arrêts Timéa nous regarde faire, parfois sur nos genoux, parfois couché sur le ventre ou sur le dos. Elle est passée maître dans l’art d’attraper tout ce qui traîne et surtout tout ce que vous avez en main et qu’elle n’a pas. Et comme on lit beaucoup, attraper notre livre est devenu pour elle une quête ! Alors comme là elle grince un peu trop je lui donne mon livre. Le bonheur ! D’abords elle fait de grands yeux ronds. Puis, une petite bouche en cul de poule en tendant les mains devant elle, poussant des petits soupirs rapprochés. Une fois le livre en main, l’analyse commence. Elle tente de comprendre l’intérêt que ses parents peuvent avoir pour cette chose qui n’est pas en polar et qui plus est ne fait pas pouette pouette.

Première phase d’une analyse :

Sourcils froncés, elle tient le livre sur ses genoux, assise bien droite, elle passe les mains sur la couverture et le bord des page. Elle goute la couverture collant sa petite bouche sur la couverture glacée tel un poisson ventouse dans un aquarium. La couverture rouge et blanche semble lui plaire, de telle sorte que va pouvoir commencer la phase deux.

Détente du corps petit vacillement de l’assise, un bras monte en l’air et vient se rabattre vigoureusement sur la couverture, clape clape clape fait sa main poussant à la limite sont équilibre. Et un sourire pointe au coin de ses lèvres. Elle lève les yeux et cherche l’approbation de son père qu’elle sait scientifique. Devant elle deux yeux qui ne reflètent rien d’autre que la béate admiration d’un père devant sa fille, regard qui sorti du contexte pourrait laisser penser que le père est frappés de débilité profonde.

Afin de pousser l’analyse plus loin je lui ouvre les pages et ses petits doigts cours sur les ligne comme si elle lisait à l’accélérer. Puis de temps en temps la mains semble vouloir saisir les caractères comme si ceux-ci étaient en relief mais que seule elle pouvait le voir. Un filet de bave coule et vient s’écraser sur la page faisant une petite auréole brune plus foncée. Et nous somme elle et moi d’accord pour trouvée celle-ci d’une beauté rare.